Coups de cœur 2024 : musiques du monde

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Nell’attimo de Pippo Pollina

L’album Nell’attimo est un état des lieux des sujets qui préoccupent Pippo Pollina. Il s’agit des relations entre les gens, hommes et femmes, parents et enfants, amis. Un album solo qui développe sa puissance à travers les compositions et la voix.

Dens de Lenhart Tapes

Dens est le deuxième album du groupe ethno-noise de Belgrade Lenhart Tapes. Il prolonge avec audace la réinterprétation acclamée des musiques balkaniques par le musicien Vladimir Lenhart. Les boucles rythmiques industrielles rencontrent des chansons folkloriques traditionnelles interprétées par des chanteuses passionnantes telles que Tijana Stanković, Svetlana Spajić et Zoja Borovčanin.

Ginga de Flavia Coelho

Envie de samba ? Dans Ginga, la chanteuse brésilienne Flavia Coelho fusionne les influences house, funk et samba de son adolescence à Rio, pour un cortège d’airs survoltés ou mélancoliques, qui évoquent avec émotion le courage des femmes du Brésil et d’ailleurs.

Dieuf-Dieul de Thiès de Dieuf-Dieul de Thiès

Le premier album studio du groupe sénégalais Dieuf-Dieul de Thiès ravira les amateurs de saxophone, de trombone et de guitares électriques. Les morceaux s'étirent et le son des guitares fuzz se mêle aux cuivres et aux percussions.

Amame de Yuri Buenaventura

Enregistré dans le New Jersey et décrit par son auteur comme un rêve musical, Amame est un album hommage à la musique latine de New York. Un vrai mélange de mélodies pop et de percussions urbaines accompagnées de cuivres. On y retrouve une salsa éclatante de lumière pour laquelle Yuri a ciselé des textes romantiques.

Noire ta peau de Wassa Sainte Nébuleuse

L’album du groupe afro-fusion Wassa Sainte Nébuleuse est imprégné de multiples influences dont le mandingue traditionnel. En bambara ou en français, le chant envoûtant de Nanih Vitard se mêle aux envolées éthiopiques.

Bleu de Ann O'aro

Après un premier album éponyme sur l'intimité et la violence familiale, puis un deuxième, Longoz, qui lançait son trio avec Teddy Doris et Bino Waro, voici Bleu, troisième opus de la chanteuse Ann O'aro sur lequel elle joue également du piano. Le maloya réunionnais continue de sortir des sentiers battus avec l'arrivée d'un quatrième musicien, Brice Nauroy, qui embarque le son vers de nouveaux horizons avec ses machines.

Awel de Syna Awel

L’album Awel est un véritable brassage de cultures. Les vibrations de la chanteuse franco-algérienne Syna Awel, qui interprète ses chansons en berbère, se mélangent avec des influences soul, jazz, afrobeat, latino ou électro dans une fusion harmonieuse.

Neynik-Mirror d'Éléonore Fourniau

Après avoir étudié la musique kurde, Eléonore Fourniau sort son premier album solo. Elle y chante en langue kurde, accompagnée d’instruments folkloriques tels que la vielle et le saz. Sa voix chaude et ronde se pose sur les mélodies de chants profanes ou sacrés pour une musique porteuse d’émotions.

Radicants de Ballaké Sissoko & Lorenzo Bianchi Hoesch

Radicants est le fruit d’une collaboration audacieuse entre le joueur de kora Ballaké Sissoko et le compositeur Lorenzo Bianchi Hoesch. Une œuvre immersive et poétique qui fusionne la tradition musicale ancestrale d’Afrique de l’Ouest et les sons électroniques et acoustiques modernes.

Erbil d'Omar Souleyman

Les huit titres d'Erbil font entendre le son "techno-meets-dabké" du chanteur syrien Omar Souleyman, toujours ambitieux et avant-gardiste. Loin de prières de type mawwal qui tempèrent ses autres albums, Souleyman, devenu icône mondiale de la musique électronique, invite à la fête totale, nous poussant à chercher des frères et sœurs avec qui danser !

Ramia, janvier 2025


 

Amame

Buenaventura, Yuri (1967-....)
Amame est l'album de retour de Yuri Buenaventura, après six ans d'absence. Immédiatement, on retrouve la salsa éclatante de lumière, comme surgissant intacte d'un vinyle Fania Records des années 1970. Tout est là, le moteur vrombissant sous le capot, l'alliance unique de sentiments et de rythme au sein de laquelle Yuri Buenaventura a ciselé des textes romantiques.

Awel

Awel, Syna
Pour ce premier album, la chanteuse Syna Awel nous entraine dans son univers, fait de contes et de rencontres, puisés au fond de la Kabylie, son pays dorigine. Des histoires quelle met en mots et en musique. Karim Ziad, batteur, percussionniste a arrangé ce projet pour un groupe dans lequel on retrouve autour de Syna et de lui-même, David Aubaile au piano et aux flûtes et Pierre Bonnet à la basse. Chantés principalement en langue berbère mais aussi en français, ces dix chansons nous font voyager dans des ambiances orientales, les bendirs, Krakeb et derboukas y sont pour beaucoup. Mais le piano instille aussi des harmonies jazz ou même pop. En prêtant loreille, on entendra aussi quelques influences occitanes. La musique naime pas les frontières. Dans ce bel écrin de sons, façonnés par des musiciens inspirés, la voix de Syna Awel peut développer son aisance, sa puissance dans toutes ses nuances.

Bleu

O'Aro, Ann
Voici le troisième opus d'Ann O'Aro qui joue ici du piano pour accompagner son chant. Le maloya de l'île de la Réunion respire toujours hors des sentiers battus avec l'arrivée de Brice Nauroy, un quatrième musicien qui embarque le son avec ses « machines ». Pour Ann O'Aro : « le quartet esquisse des ports, sacs de riz sur les ponts, cancrelats et corsaires pris dans des estampes où le sang est laissé à sa seule qualité de fluide. Ostinato et bourdons, sous le chant perçant la brume et les ressacs d'une mer fielleuse, relents pianistiques couleur boîte à musique, trombone stridulant, éclats de tôle et cris du fer bouillant le long du staccato continu du pikér, commérages de bord de nuit et temps de latence, harmonie révocable et restituée. Paysages grignotés par la fièvre du néant, nostalgie de l'enfance bleue arguant le branchage sec des arbres de la terreur dans la ouate blanche. ».

Dens

Lenhart Taeps

Dieuf-Dieul De Thiès

Dieuf-Dieul de Thiès
Des guitares fuzz, cuivres et percussions hallucinantes résulte un mélange explosif au son électrique psychédélique. Le groupe donne à sa musique une appellation : afro-mandingo, tendance afro-jazz latin, brassant les cultures modernes et plus anciennes. Après un énorme succès au Sénégal et en Gambie Dieuf-Dieul de Thiès se sépare soudainement après 4 ans d'existence, en 1983. Reformé en 2015, le groupe réalise ses 2 premières tournées européennes en 2017. Aujourd'hui l'histoire continue avec la sortie d'un premier album studio.

Erbil

Souleyman, Omar
Il a émigré à Erbil. La ville l'a accueilli et lui a offert refuge et réconfort. En mai 2024, il a sorti Erbil. L'album de huit titres offrait des simulations électroniques d'oud, de mijwiz et d'arghul, en plus des claviers tourbillonnants et aigus, de la basse synthétique et des polyrythmies entraînantes de Hasan Jamo Alo.

Ginga

Coelho, Flavia (1980-....)
Le grand retour de la plus française des brésiliennes avec un nouvel album studio ! Elle nous présente aujourd'hui son 5ème album ! Influencée par les musiques de son adolescence dans les années quatre-vingt-dix, (MPB, Funk, Soul, latin American, samba, pagode) Flavia Coelho monte le décor de son cinquième album studio nommé « Ginga » (Jeu de Jambes) en puisant ses nouvelles inspirations entre sonorités organiques et touches old school. Pads électro, orgues, claviers, guitares et percussions se mêlent aux compositions créées en collaboration avec le producteur et arrangeur Victor Vagh ( Vagh & Weinmann Music).

Nell'attimo

Pollina, Pippo

Neynik - Mirror

Fourniau, Eléonore
Ce premier album, dont le titre signifie « Miroir », est le fruit de plus de douze ans passés par Eléonore Fourniau à étudier la musique Kurde et à s'imprégner de cette culture jusqu'à devenir une artiste reconnue sur la scène internationale. Elle s'accompagne à la vielle à roue, instrument traditionnel européen. Cet album propose un échantillon de dialectes et de styles qui constituent la richesse de cette région située à cheval sur 4 pays, ainsi que deux compositions originales. Eléonore Fourniau propose dans ses arrangements des rencontres inédites entre musiciens et instruments de différentes traditions avec notamment un featuring avec Dzambo Agusevi Orchestra ainsi que la participation de plus de trente musicien.nes.

Noire ta peau

Wassa Saint Nebuleuse
Les mélodies oniriques de l'afro-fusion. Noire ta peau c'est un électro-rock sensible et sensuel transpercé ici et là d'un irrépressible groove mandingue. Dans cette afro-fusion en orbite, le trip hop frôle la musique touareg. Le chant envoûtant en bambara et en français entrecroise des envolées éthiopiques. La voix aérienne et suave rappelle le bleu pétrole de la voûte céleste. Le groupe Wassa Sainte Nébuleuse explore les souvenirs et les espoirs, glisse d'une berceuse lumineuse à un lamento nocturne. Une traversée intime empreinte de mélancolie et d'émotions.

Radicants

Sissoko, Ballake (1968-....)
La rencontre d'un instrument ancien et ancestral comme la Kora entre les mains d'un virtuose comme Ballaké Sissoko et d'une électronique, élargissant les possibilités de l'instrument même, comme celle proposée par Lorenzo Bianchi Hoesch, est le coeur de ce "Radicants". Il s'agit d'une recherche de nouvelles voies pour qui ont à voir avec l'immersion, l'abandon, de nouvelles racines. Des racines dynamiques, en évolution et capables de soutenir l'autre. Respecter l'idée d'enracinement et justement savoir le projeter dans un monde kaléidoscopique et facetté Il n'y a donc pas d'opposition entre deux mondes - acoustique et électronique, traditionnel et contemporain, africain et occidental - mais plutôt acceptation, collaboration et prise de risque. Il s'agit donc de bâtir un réel dialogue entre les deux musiciens dans lequel, si la Kora est la source de tout, l'électronique est le développement, la résonance, et la forme.
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